Einruhr à Gemünd

Traversée du parc National du Eifel en 4 jours -100km.
Descriptif complet sur les comptes rendus de mai 2015.

Jour 2

Du 5 mai 2016 au 8 mai 2016.

La deuxième étape menant d'Einruhr à Gemünd démarra par un somptueux petit-déjeuner: pistolets, pâté, charcuterie et fromages. Après avoir salué l'aubergiste et récupéré le couple insomniaque, le groupe s'ébranla. Au terme d'une première ascension, il fit pause autour d'une table de pic-nic où Jean-Luc et Carmen partagèrent figues séchées et abricots. De là, on put admirer un magnifique point de vue sur l'Urfftal et son barrage en forme d'arc. Quelqu'un suggéra de tendre une tyrolienne jusqu'à l'île voisine, et cela amusa beaucoup l'Iscariote. On fit à cette occasion la connaissance d'un groupe de pèlerins venu lui aussi de Belgique. Fidèle à lui-même, l'Iscariote joua de tous les registres pour tenter de les séduire, mais son prêche laissa les étrangers de marbre. (…) Sur le coup de midi, le groupe atteignit les ruines de l'ancien village de Wollseifen, où fut consommée une légère collation. Jean-Luc et Carmen proposèrent une cuisse de poulet au Sodomite, qui ne se fit pas prier. Juliette suggéra de rassembler les déchets de la tablée et de transporter la poubelle de table sur son dos, alourdissant le poids de la croix qu'il lui fallait déjà porter. De là, la joyeuse communauté reprit la route, descendant la colline pour la remonter aussi sec jusque Vogelsang, une ancienne forteresse bâtie par le régime nazi pour accueillir l'élite de la jeunesse allemande, celle-là même qui alla se geler les couilles - et le reste - dans les steppes de Russie quelques années plus tard. Après un ultime crochet par Morsbach et le point de vue Modenhübel, d'où l'on jouit d'une vue panoramique sur toute la forêt de Kermeter, le groupe arriva enfin aux abords de Gemünd. Comme la veille, on accompagna Joseff et Myriam jusqu'à leur étable tandis que quelqu'un observa, aux portes des maisons, une bien curieuse inscription: 20*C+M+B+16. Un apéritif fut pris à la terrasse d'un troquet tenu par un infidèle originaire du Levant, tandis que l'Iscariote vantait les mérites des sandalettes qu'il venait d'acheter et qu'O'Reilly se pavanait, chaussée d'or. (...)

Ce soir-là, on fêta d'un même élan deux anniversaires: celui de Carmen l'hispanique et celui de Gudule. Au terme d'un repas déjà copieux servi à 18h30 précises, on apporta un gâteau crémeux. Le Sodomite vit que cela était bien, et énonça avec aplomb que son anniversaire à lui tombait le deux août. Juliette Biloche le crut sincère et prit note de la date, se promettant d'organiser pour l'occasion le plus mémorable des banquets. Quant à l'Iscariote, il profita que les douze étaient réunis à table pour improviser sa scène habituelle: "Mangez-en tous!" lança-t-il d'un air goguenard: "Ceci est de la pâtisserie locale, offerte par le club, en rémission du dessert! Prenez-en tous, où il vous en coûtera!" Et le miracle se produisit: après que chacun se fut servi, après que le Sodomite et son complice le Hobbit se furent même bâfrés de plusieurs parts, il fut constaté qu'il en restait encore! Alleluia! Quelqu'un suggéra alors à l'aimable aubergiste de garder le plat au frais et de le rapporter au petit-déjeuner du lendemain, ce qui fut fait.

Ce soir-là, Sam le Hobbit offrit un verre de schnaps à quelques-uns de ses amis. Il lui en coûta 21 pièces d'or.